Opticien Montpellier - Grand Rue - Krys
Aurélie C
Le 5 décembre 2016, le décret no 2016-1670 relatif à la définition des actes d’orthoptie et aux modalités d’exercice de la profession d’orthoptiste a été publié avec une entrée en vigueur le 7 décembre 2016.
Partant de la faiblesse démographique des médecins ophtalmologistes et des délais importants imposés à la population pour obtenir un rendez-vous ophtalmo, ce décret vise à soutenir l’ophtalmologiste dans sa mission de santé publique. En effet, le besoin est grandissant du fait essentiellement du vieillissement de la population, conséquence heureuse du progrès de la science.
L’objet du décret est de réviser le champ de compétences des orthoptistes, auxiliaires médicaux dont l’exercice est historiquement complémentaire de l’ophtalmologie : exploration de la vision, rééducation et réadaptation de la fonction visuelle…
Le décret introduit la notion de « protocoles organisationnels » placé sous l’égide des ophtalmologistes, pour favoriser la délégation de tâches aux orthoptistes.
Ainsi, le décret prévoit que, soit sur prescription médicale, soit dans le cadre d’un protocole organisationnel, l’orthoptiste réalise de nouveaux actes tels que la préparation de l’examen médical ; le suivi d’un patient dont la pathologie visuelle est déjà diagnostiquée, afin de vérifier que l’état reste stabilisé (glaucome, diabète…), avec le contrôle et la validation à distance de l’ophtalmologiste.
Egalement, en l’absence d’un médecin et en cas d’urgence, l’orthoptiste est habilité à accomplir les premiers actes de soins nécessaires en orthoptie.
Pour le Syndicat National des Ophtalmologistes de France le décret « confirme l’orthoptiste comme étant le collaborateur privilégié de l’ophtalmologiste au service d’un parcours de soins plus efficace et sécurisé. Il conforte le rôle de l’orthoptiste, profession paramédicale de soins formée en faculté de médecine, auprès de l’ophtalmologiste.[…] Cela permettra un déploiement plus rapide et efficace du travail aidé dans le cadre de la délégation de tâches. Avec ces nouvelles dispositions, l’offre de soins oculaires dans les cabinets d’ophtalmologie va être élargie et optimisée au bénéfice des Français. Les protocoles de délégation de tâches validés par la Haute Autorité de Santé concernent aujourd’hui environ 200 ophtalmologistes en France. Avec ce nouveau cadre, ils seront plusieurs milliers à mettre en place rapidement des protocoles organisationnels. »
Thierry Bour, Président du SNOF déclare :
« L’introduction des protocoles organisationnels permet de faciliter la construction d’une équipe médicale solide pour répondre à la forte augmentation du volume d’actes. Nous attendons des pouvoirs publics et des organismes d’assurance maladie qu’ils dégagent maintenant des moyens financiers pour le déploiement rapide de ces équipes médicales et pour permettre la prise en charge des protocoles les plus performants. Cela est d’autant plus nécessaire que les départs en retraite des médecins ophtalmologistes augmentent, laissant des patients orphelins ; des sommes sont à réaffecter. Toutefois, pour réduire efficacement et durablement les délais d’attente, il est aussi indispensable de combiner cette mesure avec l’augmentation du nombre d’ophtalmologistes formés, encore insuffisant. A la rentrée 2016, le nombre de postes d’internes attribués à notre spécialité a été revu à la baisse avec seulement 152 postes, soit 7 de moins que l’année précédente, alors que la spécialité est très demandée par les étudiants à l’Examen Classant National de 6ème année. »
Sources : Journal officiel de la République française ; CP SNOF 07/12/2016.
En cette période de pandémie au Covid-19 qui mobilise de très nombreux professionnels de santé, il n’est pas forcément évident de savoir que faire en cas d’urgences ophtalmologiques.
Les opticiens-lunetiers sont des professionnels paramédicaux dont le métier est règlementé par le code de la santé publique. À partir de l'ordonnance d'un médecin ophtalmologiste, ordonnance obligatoire quel que soit l'âge du patient, ou de la prescription d’un orthoptiste pour un premier bilan visuel de personnes âgées de 16 à 42 ans*, l'opticien-lunetier est le seul professionnel autorisé à délivrer des verres correcteurs, des lunettes de vue et des lentilles de contact.
Aurélie C
Charlène H
Virginie R.
Marion V